diumenge, 22 de desembre del 2024

Cites de Bernanos



Rouault 1939


"Être capable de trouver sa joie dans la joie de l'autre : voilà le secret du bonheur."

"Comprendre, c'est déjà aimer."

"L’espérance est la plus grande et la plus difficile victoire qu’un homme puisse remporter sur son âme."

"Il est très difficile de se mépriser sans offenser Dieu en nous."

"Ce qu'exige tôt ou tard le plus fort, ce n'est pas qu'on soit à ses côtés mais dessous."

"Le monde moderne n'a pas le temps d'espérer, ni d'aimer, ni de rêver."

"On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l'on n'admet pas tout d'abord qu'elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure." "L'expérience n'est, pour la plupart des hommes, au soir d'une longue vie, que le terme d'un long voyage autour de leur propre néant." (Sous le soleil de Satan, 1926)




"C'est que la vie n'est confusion et désordre que pour qui la contemple du dehors." (Sous le soleil de Satan, 1926)

"Il vint, aussitôt, tout à coup, sans nul débat, effroyablement paisible et sûr. Si loin qu'il pousse la ressemblance de Dieu, aucune joie ne saurait procéder de lui, mais, bien supérieure aux voluptés qui n'émeuvent que les entrailles, son chef-d'œuvre est une paix muette, solitaire, glacée, comparable à la délectation du néant. Quand ce don est offert et reçu, l'ange qui nous garde détourne avec stupeur sa face." (Sous le soleil de Satan, 1926)

"Les comparaisons sont peu de chose, quand il faut les emprunter à la vie commune pour donner quelque idée des évènements de la vie intérieure et de leur majesté." (Sous le soleil de Satan, 1926)

"Chacun de nous est tour à tour, de quelque manière, un criminel ou un saint, tantôt porté vers le bien, non par une judicieuse approximation de ses avantages, mais clairement et singulièrement par un élan de tout l'être, une effusion d'amour, qui fait de la souffrance et du renoncement l'objet même du désir, tantôt tourmenté du gout mystérieux de l'avilissement, de la délectation au goût de cendre, le vertige de l'animalité, son incompréhensible nostalgie. Hé! qu'importe l'expérience, accumulée depuis des siècles, de la vie morale. Qu'importe l'exemple de tant de misérables pécheurs, et de leur détresse! Oui, mon enfant, souvenez-vous. Le mal, comme le bien, est aimé pour lui-même, et servi." (Sous le soleil de Satan, 1926)

"Quel prêtre n'a jamais pleuré d'impuissance devant le mystère de la souffrance humaine, d'un Dieu outragé dans l'homme, son refuge!" (Sous le soleil de Satan, 1926)

"Oui, l'intelligence peut tout traverser, ainsi que la lumière l'épaisseur du cristal, mais elle est incapable de toucher, d'étreindre. Elle est une contemplation stérile." (L'imposture, 1927)

"Nul n'est moins digne d'amour que celui-là qui vit seulement pour être aimé." (L'imposture, 1927)

"On n'épuise pas le malheur, on l'oublie." (Dialogue d'ombres, 1928)

"Heureux ou malheureux, le passé peut tout corrompre." (Dialogue d'ombres, 1928)

"Vous avez la vocation de l'amitié [...]. Prenez garde qu'elle ne tourne à la passion. De toutes, c'est la seule dont on ne soit jamais guéri." (Journal d'un curé de campagne, 1936)

"Béni soit celui qui a préservé du désespoir un cœur d'enfant!" (Journal d'un curé de campagne, 1936)

"La vérité, elle délivre d'abord, elle console après. D'ailleurs, on n'a pas le droit d'appeler ça une consolation. [...] La parole de Dieu! c'est un feu rouge." (Journal d'un curé de campagne, 1936)

"À ce moment, son regard était très bon, très doux et -cela semble ridicule, parlant d'un homme si fort, si robuste, presque vulgaire, avec une telle expérience de la vie, des êtres- d'une extraordinaire, d'une indéfinissable pureté." (Journal d'un curé de campagne, 1936)

"La pitié, vois-tu, c'est une bête. Une bête à laquelle on peut beaucoup demander, mais pas tout. [...] Elle est puissante, elle est vorace. Je ne sais pourquoi on se la représente toujours un peu pleurnicheuse, u peu gribouille. Une des plus fortes passions de l'homme, voilà ce qu'elle est." (Journal d'un curé de campagne, 1936)

"Car les faibles vous seront toujours un fardeau insupportable, un poids mort que vos civilisations orgueilleuses se repassent l'une à l'autre, avec colère et dégout." (Journal d'un curé de campagne, 1936)

"Le démon de la luxure est un démon muet." (Journal d'un curé de campagne, 1936)

"Peut-être le vice est-il moins dangereux pour nous qu'une certaine fadeur? I y a des ramollissements du cerveau. Le ramollissement du cœur est pire." (Journal d'un curé de campagne, 1936)

"Je pense, d'ailleurs, que l'humanité se partage entre deux espèces distinctes, selon l'idée qu'on se forme de la justice. Pour les uns, elle est un équilibre, un compromis. Pour les autres... - Pour les autres, lui ai-je dit, la justice est comme l'épanouissement de la charité, son avènement triomphal." (Journal d'un curé de campagne, 1936)

"Une douleur vraie qui sort de l'homme appartient d'abord à Dieu, il me semble." (Journal d'un curé de campagne, 1936)

"Comme nous savons peu ce qu'est réellement une vie humaine!" (Journal d'un curé de campagne, 1936)

"Oh! je sais parfaitement que le désir de la prière est déjà une prière, et que Dieu n'en saurait demander plus." (Journal d'un curé de campagne, 1936)




"Je crois, je suis sur que beaucoup d'hommes n'engagent jamais leur être, leur sincérité profonde. Ils vivent à la surface d'eux-mêmes, et le sol humain est si riche que cette mince couche superficielle suffit pour une maigre moisson, qui donne l'illusion d'une véritable destinée." (Journal d'un curé de campagne, 1936)

"Mais l'historien, le moraliste, le philosophe même, ne veulent voir que le criminel, ils refont le mal à l'image et à la ressemblance de l'homme. Ils ne se forment aucune idée du mal lui même, cette énorme aspiration du vide, du néant." (Journal d'un curé de campagne, 1936)

"Madame, ai-je repris, le bon Dieu connait le secret des âmes, lui seul." (Journal d'un curé de campagne, 1936)

"Il n'est pire désordre en ce monde que l'hypocrisie des puissants." (Journal d'un curé de campagne, 1936)

"L'amour est plus fort que la mort, cela est écrit dans vos livres." (Journal d'un curé de campagne, 1936)

"Ce n'est pas nous qui avons inventé l'amour. Il a son ordre, il a sa loi." (Journal d'un curé de campagne, 1936)

"Ma fille, (...) on ne marchande pas avec le bon Dieu, il faut se rendre à lui, sans condition." (Journal d'un curé de campagne, 1936)

"L'enfer, c'est de ne plus aimer." (Journal d'un curé de campagne, 1936)

"Il ne s'agit pas de connaitre son pouvoir, monsieur le curé, mais la manière dont on s'en sert, car c'est cela justement qui fait l'homme." (Journal d'un curé de campagne, 1936)

"On ne va jamais jusqu'au fond de sa solitude." (Journal d'un curé de campagne, 1936)

"Je n'ai jamais été jeune parce que personne n'a voulu l'être avec moi." (Journal d'un curé de campagne, 1936)

"La forme charnelle de l'espérance, je crois que c'est ce qu'ils appellent le bonheur." (Journal d'un curé de campagne, 1936)

"Il n'est pas si mauvais d'affronter Dieu, lui dis-je. Cela force un homme à s'engager à fond - à engager à fond l'espérance, toute l'espérance dont il est capable." (Journal d'un curé de campagne, 1936)

"Car enfin la justice entre les mains des puissants n'est qu'un instrument de gouvernement comme les autres. Pourquoi l'appelle-t-on justice? Disons plutôt l'injustice, mais calculée, efficace, basée tout entière sur l'expérience effroyable de la résistance du pauvre, de sa capacité de souffrance, d'humiliation et de malheur. L'injustice tenue à l'exact degré de tension qu'il faut pour que tournent les rouages de l'immense machine à fabriquer les riches, sans que la chaudière n'éclate." (Journal d'un curé de campagne, 1936)

"Les meilleurs tueurs, demain, tueront sans risque. A trente-mille pieds au-dessus du sol, n'importe quelle saleté d'ingénieur, bien à chaud dans ses pantoufles, entouré d'ouvriers spécialistes, n'aura qu'a tourner un bouton pour assassiner une ville et reviendra dare-dare, avec la seule crainte de rater son diner. Évidemment personne ne donnera à cet employé le nom de soldat. (...) Le pauvre diable qui bouscule sa bonne amie sur la mousse, un soir de printemps, est tenu par vous en état de péché mortel, et le tueur de villes, alors que les gosses qu'il vient d'empoisonner achèveront de vomir leurs poumons dans le giron de leurs mères, n'aura qu'à changer de culotte et ira donner le pain bénit? Farceurs que vous êtes!" (Journal d'un curé de campagne, 1936)




"Garder le silence, quel mot étrange! C'est le silence qui nous garde." (Journal d'un curé de campagne, 1936)

"Le silence intérieur - celui que Dieu bénit - ne m'a jamais isolé des êtres. Il me semble qu'ils y entrent, je les reçois ainsi qu'au seuil de ma demeure. Et ils y viennent sans doute, ils y viennent à leur insu. Hélas! je ne puis leur offrir qu'un refuge précaire! Mais j'imagine le silence de certaines âmes comme d'immenses lieux d'asile. Les pauvres pécheurs, à bout de forces, y entrent à tâtons, s'y endorment, et repartent consolés sans garder aucun souvenir du grand temple invisible où ils ont déposé un moment leur fardeau." (Journal d'un curé de campagne, 1936)

"Il est plus facile que l'on croit de se haïr. La grâce est de s'oublier." (Journal d'un curé de campagne, 1936)

"Mais quelques instants plus tard sa main s'est posé sur la mienne, tandis que son regard me faisait nettement signe d'approcher mon oreille de sa bouche. Il a prononcé alors distinctement, bien qu'avec une extrême lenteur, ces mots que je suis sûr de rapporter très exactement: "Qu'est-ce que cela fait? Tout est grâce." Je crois qu'il est mort presque aussitôt." (Journal d'un curé de campagne, 1936)


Georges Bernanos (1888-1948)




dissabte, 21 de desembre del 2024

Incomprensió



Picasso 1895


"Hi ha persones velles, podríem dir la immensa majoria, que havent-se trobat a gust amb una època determinada de la seva vida, o havent-se sentit identificades amb unes modes o unes idees passades, accepten després els anys i els canvis posteriors no sense protesta, ni sense incomprensió. En realitat, són uns supervivents d'aquella època, d'aquelles modes o d'aquelles idees.

Els vells que han tingut un bon moment pretèrit, mantenen controvèrsia constant amb la vida nova que es produeix cada dia. Si diuen que una cosa actual és dolenta, no és precisament que ho sigui per les raons que ells donen; és dolenta per a ells, perquè la cosa actual és distinta d'una altra cosa pretèrita que ells acceptaven com a bona. Si un vell afirma que les dones amb els cabells curts són menys excitants que les dones amb els cabells llargs, és perquè a l'època que ell s'excitava les dones duien els cabells llargs, i si una vella afirma que els homes estan millor amb barba i bigoti, és perquè el primer home que la va fer sentir duia barba i bigoti.

Com més intens i com més ple hagi estat el moment pretèrit d'una persona anciana, més forta és la controvèrsia, més dura és la incomprensió i més aferrissada és la protesta davant de l'evolució de les coses."


Josep Maria de Sagarra a Vida privada (1932)




divendres, 20 de desembre del 2024

Imatges per al silenci X




Gozzoli 1462


La contemplació i veneració d'un símbol es fa en el silenci.


(tuit d'en Rai de 08.10.2024)




dijous, 19 de desembre del 2024

Màrius Torres: La corda d'un llaüt






"Que sigui la meva ànima la corda d'un llaüt
per sempre igual i tensa
i que el destí no em pugui arrencar, decebut,
sinó una sola nota, invariable, immensa.
Una nota molt greu i molt constant. Vençut
no sigui mai el clau que tiba i que defensa
la viva pulcritud
de la vibració d'una corda ben tensa.

Sóc tan sovint com una corda fluixa i vençuda
que vibra malament!
Amb un ritme feixuc, engavanyat i lent,
àtona, corrompuda,
corda desafinada, la meva ànima ment.
Quants cops l'hauria volgut muda
per no sentir la música falsa del seu accent!

Senyor, ¿Tu no voldries
reblar les torques dels meus extrems afeblits
perquè mai no s'afluixin les meves melodies?
Jo vull ésser constant en els plors i en els crits,
i cantar sempre igual, ignorant les follies,
els delers, els neguits, el corb que sobrevola
l'estepa dels meus dies…
Jo vull ésser com tu, o corda que diries
que sempre et polsen uns mateixos dits."


Màrius Torres, gener del 1937



dimecres, 18 de desembre del 2024

Negar l'evolució



Torres-García 1928


"La incapacitat d'interpretar simbòlicament la narració bíblica de la creació porta a l'aberració de negar l'evolució."


(tuit d'en Rai de 05.12.2024)


Samuel Aran hi va dir:

"No pas.
Són les implicacions històriques i teològiques, i aspectes filosòfics i científics, els que ens fan qüestionar-la críticament.
L'aberració es tractar qui pensa diferent amb actitud de superioritat intel·lectual quan possiblement et podrien donar alguna lliçó.
Salutacions."


La resposta d'en Rai va ser:

"Perdoneu, però en temes científics l'opinió passa a un segon pla. Les implicacions històriques, teològiques o filosòfiques no poden portar a negar el coneixement científic, han de partir d'aquest coneixement sense contradir-lo. Si no, neguem la naturalesa de la ciència."




dimarts, 17 de desembre del 2024

Acció i visió



Jawlensky 1935


"L'activista social es delia per canviar les estructures de la societat.

"D'acord", digué el Mestre. "Però el que ens cal no és només l'acció que engendri el canvi, sinó la visió que engendri amor."

"Així doncs, al vostre parer, canviar les estructures és una pèrdua de temps."

"No, no. Unes estructures noves poden custodiar l'amor... però no poden generar-lo", digué el Mestre."


Anthony de Mello a Uns moments per a l'absurd



dilluns, 16 de desembre del 2024

Aferrats






Com el bolet de soca del pollancre, que se'n va amb ell quan la riuada se l'emporta, així ens aferrem nosaltres a la vida.



diumenge, 15 de desembre del 2024

Serenitat i alegria



Torres-García 1911

"Crec condició absolutament indispensable a l'art la serenitat i l'alegria. Perquè justament en ell, més encara que en la filosofia, podem trobar un repòs als combats de la vida, doncs ens transporta a un món ideal en què tot és harmonia i ordre, equilibri i perfecció, és a dir, a un món a on és absent el dolor i en el que trobem realitzats nostres anhels més cars. Les belles imatges, dins l'ordre i la mesura, descobrint-nos una humanitat superior, mostrant-nos lo que voldríem que fos el món, poden sens dubte aquietar-nos i fer-nos fruir d'una serenitat que podríem dir divina."


Joaquim Torres-García a Notes sobre art (1913)




dissabte, 14 de desembre del 2024

La revelació, experiència humana




Fra Angelico 1453


En l'àmbit apuntat per les nocions d'espiritualitat i religió, amb l'inevitable transfons de la consciència i el llenguatge, s'hi troba el que es designa habitualment com a “revelació”. Una noció que vol designar una experiència peculiar, específica. Una experiència que es troba a l'arrel, en el cor, de moltes tradicions religioses.

En Xavier Melloni va dedicar tot un llibre, “Escletxes de realitat” (Fragmenta Editorial, Barcelona 2007) a aquesta noció. Sense tematitzar-ho en el cos central de la seva definició de revelació, a la pàgina 41 Melloni formula la següent pregunta respecte als continguts d'aquesta experiència: “¿Baixen, és a dir, procedeixen d'una il·luminació externa divina que irromp des de fora, o aquest caràcter miticomístic del relat és una forma simbòlica de referir-se a un moment de claredat de consciència que permet un avenç qualitatiu en els costums d'un poble?”

La pregunta és molt pertinent i ben formulada, i és clau per a la comprensió actual del fenomen religiós: ¿la “revelació”, és una manifestació del sobrenatural o és una formulació simbòlica peculiar i adequada d'una determinada experiència humana? ¿Existeixen forces “sobrenaturals” capaces d'irrompre en el cosmos i en la història, violentant les seves dinàmiques de desenvolupament, o bé el que hi ha són experiències humanes d'una naturalesa tal que només queden suficientment designades si es fa servir la imatge d'una irrupció exterior, de tan estranyes, especials i extraordinàries com són?

La distinció entre una lectura racional de la realitat i una lectura simbòlica de la realitat és certament compatible amb la no creença en les “forces sobrenaturals”. Aquestes dues lectures de la realitat són legítimes i compatibles, i ambdues són fruit de la potencialitat humana, de la creativitat humana. Són dues maneres diferents de parlar sobre la realitat. La primera ignora les forces sobrenaturals; la segona les utilitza com a recurs, com a eina, per a referir-se a determinades maneres d'experimentar la realitat: “és com si...”

La utilització del llenguatge simbòlic, típic de les religions, no presenta problemes mentre manté la consciència del seu caràcter simbòlic. Sí que els presenta, en canvi, quan barreja indegudament llenguatge simbòlic i llenguatge racional, quan els confon, donant als símbols el valor d'entitats reals, independents dels éssers humans i la seva cultura, forces preexistents al cosmos (encara que sigui lícit, des del llenguatge simbòlic, utilitzar aquesta imatge per a designar-les).

Pel que fa a l'existència de forces sobrenaturals, es poden adoptar tres posicions: 1) deixar l'interrogant obert, no pronunciar-se; 2) afirmar la irrupció del sobrenatural; 3) inclinar-se per considerar-les com una experiència humana que només es pot formular adientment utilitzant imatges d'irrupció sobrenatural, però sabent que es tracta d'una experiència humana, i per tant “natural”, i no sobrenatural.

Hi ha qui considera que la no convicció (creença) de sobrenaturalitat impedeix ja la seva “eficàcia”, la seva operativitat. Optem per considerar que és possible l'operativitat des de la consciència simbòlica, especialment en un context comunitari. Algú pot formular la revelació en termes d'impacte sobrenatural i alhora viure-ho i pensar-ho així, experimentant-ho com un impacte del sobrenatural i per tant formulant-ho així, sense distància lingüística simbòlica, sense consciència de símbol apropiat per a la peculiaritat de l'experiència de revelació. Però que hi hagi persones que visquin i pensin així la revelació no ens autoritza a pensar que hi ha irrupció “objectiva” del sobrenatural. Hi ha persones que ho viuen així, simplement. El sobrenatural és un tipus d'experiència humana que es produeix en un cos-ment vertebrat i penetrat per una cultura que li dóna instruments lingüístics per a expressar la seva experiència, inclosa l'experiència de revelació. S'expressa com a irrupció del sobrenatural, però no “és” irrupció del sobrenatural encara que la persona ho visqui així.

Recordem que les religions comparteixen actualment un mateix repte: trobar un espai legítim en la cultura moderna. Això comporta revisar la comprensió del fet religiós, prenent més consciència de la naturalesa simbòlica de les seves narracions i qüestionant-se el que suposa i a on va a parar una interpretació literal de les “forces sobrenaturals”. Hi ha revelació, hi ha revelacions, però ¿són irrupcions “exteriors” per part del “sobrenatural” o bé designacions de moments extraordinaris de l'experiència humana i de la construcció humana de visions del món capaces d'orientar la vida, de fer viure amb més dignitat, de fomentar interrelacions més humanes i de mostrar la qualitat, la gràcia i l'esplendor del món?

Es pot prendre la posició que són acceptables simultàniament les dues posicions? Es pot defensar que tan vàlida és la lectura literal com la lectura simbòlica dels texts? És sostenible actualment la lectura literal? Considerem que les grans fites religioses s'han de llegir simbòlicament, que actualment només es poden llegir simbòlicament. Les d'altres religions i les de la pròpia, si se'n té una.



divendres, 13 de desembre del 2024

Krishnamurti: Creença i divisió



Hernández Pijuan 1999


"La creença divideix inevitablement. Quan teniu una creença o quan busqueu una seguretat en la vostra fe particular, es produeix una escissió entre vosaltres i els qui busquen la seguretat en una altra fe. Totes les creences organitzades estan basades en la divisió dels humans, encara que prediquin la fraternitat."


Krishnamurti, citat per Aldous Huxley al Prefaci del llibre The first and last freedom de Krishnamurti (1954)